Dans les contrés du royaume de Legoy, Noël (pas le Noël
chrétien, mais l'autre) n'était pas fêté officiellement. Legoy, pour ceux qui
n'ont pas lu l'introduction, déteste ces fêtes, sous prétexte que la tante
Jeanne demande toujours un cadeau très difficile à trouver au marché de Noël du
village le plus pommé du royaume.
"Messire ! Messire !" un petit gnome du nom de
Tironou courait dans le château vers la salle du trône.
On entendait Legoy?
On entendait Legoy?
"Alors là, vous pouvez voir, ma très chère et tendre,
que l'angle juste ici est obtu..." il détourna la tête puis il tendit l'oreille. "QUI OSE ME
DÉRANGER PENDANT MON COURS TRÈS PRIVE ?" cria-t-il.
"Ohla messire, ce n'est que votre humble serviteur ...
Rhabillez-vous messire."
"Oui, quoi donc me veux-tu, mon petit serviteur ?"
lui renvoya Legoy en pleine face d'un ton cinglant comme lui seul sait le
faire, tout en remettant son royal caleçon.
"Le père Noël a disparu !"
"Qu'est-ce que j'en ai à faire ? Sans Noël, je ne
revois pas ma tante Jeanne et ça c'est beau je trouve !" dit-il en
finissant son rhabillage royal par sa couronne de travers sur ses royaux et
rares cheveux.
"Messire, je ne devais pas vous le dire, c'était une
surprise, mais notre chef cuisinier avait imaginé une recette de gâteau de Noël
qu'il a repris d'une recette traditionnelle : il l'avait adaptée pour remplacer le
caramel par du café pré-colombien et le chocolat par du café pure arabica. Mais
sans Noël, on ne peut pas servir ces gâteaux, ça serait un sacrilège. "
Le royal sourcil gauche du roi Legoy se mit à tressaillir,
et sa main se serra d'un coup sur son royal sceptre.
"COMMENT CA ? MAIS IL FAUT LE RETROUVER ! VITE, ENVOYEZ
LES ARMEES !" dit-il en secouant le pauvre Tironou.
"Messire, j'étouffe..." Legoy lâcha prise.
"Messire, je vous rappelle que vous avez renvoyé vos troupes chez elles
pour ne pas qu'elles vous prennent la tête avec ces fêtes de Noël." Legoy
reprit sa prise.
"Ah mais c'est pas possible !" Il lâcha encore une
fois Tironou. "Vite, on doit bien avoir une solution."
"Je vous suggère, messire d'envoyer la troupe de Churris
et Lzel, ils n'ont pas d'amis et leurs familles ne les aiment pas. Donc il y a
moyen à ce qu'ils soient disponibles pour Noël."
Vers le chapitre 2
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