dimanche 29 juillet 2018

Jonyogrel Chapitre 14: De la difficulté à se remettre en route

Environ un an et demi plus tard dans le vrai monde réel de la réalité véritable™ et un bon quart d'heure dans notre diégèse, le groupe se retrouva à la sortie du premier donjon (Oui oui, toujours le premier. Mais vous savez, le vrai premier, pas le faux-premier-donjon-qui-sert-de-tutoriel).
Après beaucoup de bordel temporel et pas mal de retournement de situation beaucoup trop loin de la fin de l'histoire pour avoir de réelles incidences, le groupe était alors constitué de : Lzel, Ellif, Noipse et Churris sauf que maintenant il est noir... Hé attendez, non il est redevenu blanc ? Ah ben ça, je me souviens même plus de l'histoire, quand j'ai dit que c'était le bordel... Ah mais oui ! Ça y est je me souviens c'était au chapitre 13, celui de juste avant en fait. Bon ben tout va bien alors. On repart sur des bases saines, on peut reprendre l'aventure de façon inconséquente comme d'hab, du coup ? En fait je vous demande pas votre avis, on part là-dessus.
Donc, j'en étais où moi..?

Ah oui ! Après avoir récupéré un premier objet de quête - rappelez-vous, il en faut huit - qui a sûrement un nom qui ressemble à "Essence de la Force" sur le cadavre du boss, le groupe part en direction de Petit Village Paumé Et Inutile À Part Maintenant pour y récupérer Clé Du Deuxième Donjon, car oui, le premier donjon est libre d'accès, mais le deuxième est fermé à clé, et ladite clé est située dans le monde souterrain où vit un peuple tout pareil que les humains mais qui pour aucune raison valable vit loin d'eux (le capitalisme n'existant pas encore).

- Dites les gars, ça vaudrait pas plus le coup de simplement péter la porte du deuxième donjon ? demanda Churris.

- Nan, répondit Lzel, ça reviendrait à utiliser des glitchs, et comme c'est la première fois qu'on fait l'aventure, on les connait pas encore, et puis, si on suit pas l'histoire on va rien comprendre à la fin, déjà que le prochain chapitre est en espagnol pas traduit depuis le français...

- Ouais, continua Noipse, et puis ça couterait des tonnes à Yogel de réparer tout ce merdier, ça risquerait de me retomber sur la gueule.

- Hein ?

- Ah euh, j'ai dit ouais, et puis ça me couterait des cours de yodel de préparer toutes les festivités, ça vous risqueriez de retourner... de... euh, la gueule. De bois.

- Laisse tomber, Noipse, reprit Lzel, on suit l'histoire normalement. À moins de récupérer un objet clé qui permet de défoncer les portes (voir chapitre 31) on continue réglo. Donc je résume, on est pas loin du deuxième donjon, mais on doit d'abord passer par les souterrains, pour demander la clé aux preskumins. Quelqu'un a-t-il une idée de comment rejoindre leur royaume/république/dictature/autre système politique ?

- Normalement c'est la seule grotte qu'on a pas encore visitée, dit Churris, et comme on a visité aucune grotte, la première qu'on trouve devrait faire l'affaire. Alors en route vers... On a une carte ?

- Select.

- Alors en route vers ICI ! s'exclama Churris en appuyant avec véhémence sur l'emplacement de la grotte sur la carte qui du coup se plie et laisse le doigt de Churris dans les airs (ben oui du coup il tenait la carte que d'une main quelle idée...). Hey, le narrateur, tu peux nous rajouter quelques monstres sur la route ?

Ellif, déjà minoritaire en tant que femme dans le groupe et n'ayant pas encore eu une seule ligne de dialogue dans ce chapitre commençait à protester sur les réseaux sociaux.

"Puisque c'est comme ça autant devenir un garçon !" disait sa nouvelle description.

- Tomber sous la bannière LGBT t'aidera pas à être acceptée ni représentée dans notre groupe ma pauvre, dit Lzel. (le temps d'écrire cette phrase, Ellif perdit 141 followers et reçut 204 messages d'insultes venant d'inconnus (mais dont on peut se douter quand même de l'orientation politique)).

Malheureusement pour Lzel, Ellif était entraînée à viser les couilles.
"J'en ai marre de n'être que le love interest du héros de l'histoire, c'est pas parce que je suis une fille que ma personnalité s'arrête là !" aurait-elle dit. En plus faut voir la gueule du héros... Mais je m'égare.  Et disons que ça lui fait une phrase comme ça.

Passons sur cet évènement, et reprenons notre histoire (et du coup je peux de nouveau me permettre de ne pas faire parler Ellif).

- On peut partir ?

Churris s'impatientait. Cela faisait déjà beaucoup trop de temps que l'histoire était en pause, et le groupe ne s'était toujours pas remis en route. Leur seule occasion depuis la reprise avait fini en un paragraphe du narrateur qui n'avait pas grand intérêt pour l'histoire. Un peu pour le développement des personnages, mais le statut des réseaux sociaux d'Ellif c'est pas non plus le truc le plus dingue, quoi... Et avec ce paragraphe, ça faisait deux. Du coup, Churris s'impatientait deux fois plus qu'au début de çuilà, de paragraphe. Paragraphe. Héhé, paragraphe paragraphe paragraphe. Ça va Churris ? Tu peux pas me répondre tant que j'écris pas ta prochaine ligne pauvre chou. Cela dit c'est pas hyper int...

- EN ROUTE TOUT LE MONDE !

Tu te rends compte, mon ptit Churris, que tu peux pas couper un narrateur ? C'est moi qui dis ce que tu dis, et du coup... Attendez, c'est bizarre du coup. Peu importe, je disais que c'était pas hyper intéressant pour un narrateur quand l'histoire avance pas, je pourrais me moquer de vous pendant des heures ça serait pas désagréable mais vite ennuyeux. Je vais donc, pour vous faire plaisir, reprendre l'histoire.

- On peut avoir des dialogues un peu ? demanda Lzel

- Ouais, on en a marre de t'entendre monologuer, dit Noipse, étrangement peu louche.

Si vous voulez, mais vous allez encore vous plaindre de pas avancer. Vous vous souvenez du chapitre où j'étais pas là ? Personne comprenait rien et alors pour progresser fallait tout décrire par vous-mêmes.

- On peut sûrement trouver un terrain d'entente, tu nous mets moitié dialogues, moitié narration.

Ça marche. Le groupe vérifia que les affaires de tout le monde étaient présentes et que rien ne manquait. Tout était là. La route pouvait reprendre. Vous voyez, c'est quand même plus pratique quand j'résume le tout en deux lignes, non ?

- Tu vas chipoter encore longtemps ? On a dit qu'on était d'accord, magne-toi de nous faire partir.

Attendez, vous pouvez pas partir à l'aventure pile maintenant là, c'est pas possible.

- ...

Vous boudez ?

- On te parle plus.

Boudez pas, c'est pas de ma faute !











Allez, déconnez pas quoi !












J'ai une bonne raison !








Le chapitre est fini ! J'ai plus assez de caractères pour écrire que vous partez et tout !


- Ah ouais, grogna Lzel, bah pourtant on dirait qu'il t'en reste assez pour qu'on puisse t'envoyer chi