vendredi 2 mai 2014

Jonyogrel Chap. 7 : De la route vers le premier donjon et autres futilités.


Les personnages sortent de la scène sous les applaudissements.

« Bon, c'est pas tout mais il faudrait que l'on se dirige, vers où je ne sais pas, ces abrutis d'ange ne répondent pas. » lança Lzel à la sortie du forgeron.

« Euh Lzel, on est là. » lui fit remarquer Churris.

« Ah oui pardon, je sais pas pourquoi je m'adressais à la porte de sortie de chez le forgeron. »

« Ça doit être un problème de polysémie, il faut avouer que notre belle langue peut souffrir d'ambiguité. » dit Noipse.

« Hein ?»  Interrogea la foule qui commençait à quitter les sièges, interloquée.

« Ah, je veux dire que c'est un être de peau blême et de folie sémantique, et c'est faux d'allouer à l'autre et de périr de débilité. »

Un applaudissement retentit.

« Bravo Noipse, mais pour une fois, c'était pas parce que c'était suspect ce que tu disais, c'est juste qu'on n'a rien compris», dit Lzel.

« C'est vrai que là, avec cette phrase, on pouvait pas deviner que c'était toi le traî... » ajouta Churris.

« Bon je vous dérange ? » interrompit Ellif, sortant sa grosse hache. « On doit sortir de la ville puis après on va au donjon», affirma-t-elle en pointant le donjon. « Mais vu que je suis un peu débutante dans les aventures épiques d'aventuriers, je vois pas bien pourquoi on doit y aller. »

« Il faut qu'on aille au premier donjon histoire d'accumuler de l'expérience, de trouver des trésors déposés là par on ne sait qui et pulvériser un pauvre quidam qui n'a rien demandé.» expliqua Lzel.

« Beaucoup trop de dialogues là» lança Churris. «Plus d'action ! »

Ils sortirent de la ville.

« Ouhla, trop d'action d'un coup, je me repose» se plaignait Lzel en s'asseyant.

« Cool, je vais profiter de leur torpeur pour les zigouiller.» marmonna Noipse.

« Pardon ? »

« Ça roule avec la fonction Phi(t), j'ai trop peur de les rouiller. »

« Il est vraiment bizarre votre pote...» interrogea Ellif.

« C'est pas notre pote, mais on l'a trouvé là, donc on s'est dit « Pourquoi pas ? », surtout qu'il a l'air fort ! » répondit Churris.

Lzel sortit une carte. On voyait à côté du village un point brillant.
« Bon, ici c'est nous.» indiqua Lzel.  tandis qu'une ombre géante apparût dans le ciel.

« Et on est censé aller ici. », l'ombre, ainsi que le point, se déplaçaient à un kilomètre et quelques vaches près.

Ellif brandit sa hache et lança, d'un air conquérant :
« Ah, enfin, je vais pouvoir faire mes armes avant de retourner chez moi et de prouver à tout le monde qu'une princesse peut se défendre toute seule ! »

« Pardon ? Tu as dit … être une princesse ? » questionna Lzel.

« Ben oui, j'en avais marre d'attendre toute seule dans le Donjon tout pourri de Yogel donc j'ai violenté les gardes puis j'ai emprunté un téléporteur à sens unique. »

« … Mais on t'aurait libérée une fois arrivé là-bas ! Argh ! Mais tu ruines un des moments magiques de l'aventure là !» S'apitoya Lzel.

« Je m'en fiche complètement ...  Et puis … les bras d'un homme me manquaient aussi …»
 dit-elle en lançant un regard plein de sous-entendus VRAIMENT INTERDITS AUX MOINS DE 18 ANS à Churris.
Lzel était anéanti de savoir que Ellif avait craqué sur Churris. En fin de compte, qu'avait-il Churris ? D'accord, il était grand, fort, plutôt beau gosse, charismatique. Mais ses seuls centres d'intérêt étaient la baston et la bagarre. Lzel se devait se conquérir le cœur de Ellif. Quoi qu'il lui en coûte. Il leva le poing au ciel, des larmes lui coulaient sur les joues, la voix plein de trémolo, il fit :
« Je jure que je conqu...conquérirai...conquérira...con... réussirais à prendre son cœur ! Ellif, je serai toujours là pour toi ! »
avant de remarquer qu'il était seul, ses compagnons étaient déjà partis vers le donjon, Ellif était en train de faire sa fan folle de Churris, lui avançait en soulevant une pierre de 500 kilos (à quelques vaches près, en voilà une unité utile !) avec un seul bras, Noipse faisait un sourire quelque peu étrange.

Mais à peine un kilomètre et quelques vaches près plus loin, se trouvait la porte du donjon.

« La dernière fois que je suis sorti d'un village et que j'allais à un donjon, je me suis fait agresser par cinq gobelins, six lycaons, quatre bandits et deux inspecteurs des impôts, lança Lzel. En huit mètres à pied! Ce n'est plus ce que c'était.»






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